Une recherche bibliographique effectuée
par Thomas J. Wallenhorst, M.D, psychiatre, formateur PRH
RESUMÉ
Après avoir fait un parcours par différentes formations et thérapies (S. Freud, C. Rogers, E. Stein…), ce qui est spécifique de PRH entrerait dans le cadre des psychologies humanistes et positives en ce qui concerne l’être humain, considérant la personne non pas dans ses inadaptations mais comme des êtres s’ignorant eux-mêmes dans leur essence.
André Rochais a fait un travail de recherche basé sur la question « où faut-il toucher la personne pour qu’il y ait croissance ? » en créant une méthode originale et efficace pour cela.
INTRODUCTION
La présente méthode PRH se situe dans un courant des approches psychologiques de l’être humain qui font appel à son positif, de manière explicite. L’expérience et le ressenti ont ici une place importante, ce qui est abordé sous différents angles. Dans les recherches sélectionnées, apparaîtront les notions de croissance, de guérison, de travail sur soi, d’auto-formation, la notion de liberté et de responsabilité, les attitudes fondamentales dans la relation humaine, la quête du sens et l’ouverture à une transcendance.
Nous avons classé les différentes recherches selon qu’elles aient été menées avant les travaux d’André Rochais, qu’elles lui soient contemporaines ou postérieures.
Le monde intérieur de chacun, chacune est à la fois vaste et unique. L’analyse des sensations à contenu psychologique permet de l’occuper et de l’élargir.
Pour faciliter la lecture, nos commentaires sont mis en relief après chaque paragraphe, en italique.
RECHERCHES AVANT LE DEBUT DES TRAVAUX D’ANDRE ROCHAIS
Carl Rogers
André Rochais lui-même avait indiqué qu’il avait été influencé par les méthodes actives de l’époque après la deuxième guerre mondiale et plus particulièrement par l’affirmation de Carl Rogers : « le fond de l’être humain est positif ». Il a cependant entrepris sa propre recherche, exprimée dans une question : « Où faut-il toucher la personne pour qu’une croissance se produise ? » et une intention : « Comment transmettre des données psychologiques utiles aux personnes dans un langage accessible, quelle que soit leur formation antérieure » (1), ce qui fait de PRH une école de formation avec une méthode originale.
Chez Rogers, qui avait commencé ses travaux avant les années 1950, la question fondamentale de recherche a été formulée de manière différente : « Comment puis-je créer une relation que cette personne puisse utiliser au développement de sa personnalité ? » (2) Le regard de Rogers a été focalisé sur la personne du thérapeute et le développement de ses attitudes fondamentales, lesquelles permettent ensuite l’avancée du client. Chez Rogers, la considération positive inconditionnelle était basée sur le fait d’accepter que chaque personne a en elle la capacité de se comprendre, d’avancer et de savoir intuitivement ce qui est important pour elle, « en-dessous de sa compréhension consciente. A ce niveau gît une tendance au développement, une poussée vers l’actualisation de soi. Ceci est le levier principal de la vie et ceci est la tendance qui influence toute la psychothérapie »(2). Rogers, comme d’autres avant et après lui, contredit certaines psychologies voulant réduire l’être humain à un déterminisme en fonction de ses expériences douloureuses du passé.
Commentaire
L’approche PRH vise au départ, l’endroit à toucher chez le client pour activer le processus de croissance. Le postulat qu’existe un endroit dans la personne, au tréfonds d’elle, où s’opèrent les mécanismes de la croissance, est spécifique à PRH. Son corollaire est l’attitude de fond de la foi en l’autre, vécue par le conseiller PRH qui vit et exprime cette confiance de fond que le client porte en lui tout ce dont il a besoin pour se sortir de ses problèmes et avancer.
La formation PRH donne une grande importance à la relation d’aide et dans celle-ci accorde une importance particulière au travail sur soi de l’aidant, concernant la croissance, la guérison et le fait de se vivre de manière harmonieuse, puis au développement des attitudes fondamentales où s’exprime le savoir être du conseiller. Ceci est aussi important que la progression en compétence professionnelle.
Edith Stein
La carmélite Edith Stein, qui avait commencé ses travaux phénoménologiques après la première guerre mondiale, donne une description de l’âme représentant la vie intérieure, en insistant sur la manière dont chacun s’apprivoise à son intériorité. La plupart des personnes vivent plutôt à la surface, peu de personnes se laissent attirer par les profondeurs. Edith Stein parle de différentes approches de cette vie intérieure, par exemple en rencontrant les autres ; en devenant plus adulte et mature dans les qualités propres à la personne ; par les connaissances scientifiques de la vie intérieure et psychique ; par la prière, laquelle est pour elle l’accès véritable du plus intérieur et du plus profond en soi. Elle appelle d’ailleurs le plus intérieur de l’homme « la demeure de Dieu », l’âme étant attirée par Lui comme par un aimant. Dans ses travaux, elle insiste sur le développement de l’intériorité par un travail sur soi, pour accéder à sa liberté profonde, qui est pour elle la valeur la plus centrale, et même localisée au tréfonds de la personne, permettant le dialogue avec Dieu. La personne est ici agissante, en mettant en œuvre le positif qui la constitue de fond, tout en demeurant libre. (3)
Commentaire
La localisation au plus profond de la personne, ce que Edith Stein appelle l’âme, ainsi que la mise en œuvre de la liberté profonde a une convergence avec la description de l’être en PRH, comme l’a aussi la désignation d’un endroit dans l’appareil psychique de la personne. Edith Stein décrit également différentes approches du plus profond de soi qui rappellent certaines des différentes approches de l’être.
Viktor Frankl
Viktor Frankl, professeur de psychiatrie de renommée internationale, a développé depuis les années 1930 une psychothérapie qui s’appuie sur une recherche de sens, laquelle est supposée plus fondamentale que la recherche de plaisir (détaillée dans les écrits de S. Freud) ou la volonté de puissance (développée par A. Adler). Seulement si cette recherche de sens est frustrée, elle sera compensée par une recherche de plaisir ou de pouvoir. Selon lui, l’être humain aspire fondamentalement à trouver un sens à sa vie, ce qui le motive de l’intérieur : « L’être humain ne cherche pas d’abord à être heureux, mais à avoir une raison d’être heureux ». (4) Sa thérapie, appelée logothérapie : « insiste sur l’être responsable : la personne est aidée à sortir du fonctionnement automatique de « l’appareil psychique » (appelé ainsi en psychanalyse) pour accéder à l’autonomie de l’existence psychique, par une analyse existentielle. La logothérapie transforme une faiblesse apparente en une force, autour du pivot de la responsabilité centrale, et ainsi elle devient analyse existentielle. Cette analyse existentielle est une analyse de l’existence humaine regardant sa responsabilité centrale. » (4)
Commentaire
Chaque personne peut devenir l’artisan de son destin, en mettant en œuvre les dons qu’il porte en lui, s’il le veut… Ceci concerne également les couples, groupes ou fondations, s’ils cherchent à prendre conscience de ce qui les constitue, en reconnaissant les dons et complémentarités de chacun. A PRH, l’aspiration à exister selon ses dons avec son corollaire, le besoin d’être reconnu en ce que chacun se sent être en son potentiel, sont considérés comme très fondamental. La frustration de ces aspirations et de ce besoin d’être reconnu créent la blessure de non-existence.
Eugene Gendlin
A la suite de Carl Rogers, Eugene Gendlin, en 1964 définit « le processus émotionnel ou comment le changement se produit chez une personne » (5) en décrivant différentes étapes dans la relation thérapeutique. Il insiste particulièrement sur la prise de conscience et l’intégration du ressenti, ce qui entre dans l’expérience personnelle. Il peut être considéré comme un précurseur de la recherche sur l’intelligence de la vie émotionnelle.
Commentaire
Carl Rogers avait commencé à insister sur l’importance de l’expérience dans le processus d’apprentissage, dans la mesure où un donné enseigné devient définitivement su si la personne le fait sien. On cite cette phrase de Rogers : « le livre du maître est en moi », ce qui veut dire, que la personne a intégré et vérifié la justesse des données enseignées. Elle active ces éléments par le processus émotionnel, dans les situations qui requièrent une compétence particulière. Plus tard, à partir des années 1990, le rôle des émotions dans la conduite de la vie a été examiné par des méthodes scientifiques (voir plus loin). André Rochais a insisté dès le début de la recherche PRH sur l’importance du ressenti dans le processus de croissance. Il en a fait une des clés de la formation offerte en développant une méthode d’analyse des sensations internes propre à PRH.
Frederick Perls (6)
Le psychanalyste Frederick Perls qui a publié son livre en 1951, initiateur de la « Gestalt-thérapie » s’intéresse à l’expérience sous l’angle du comment la personne fait une expérience (et non pas au « quoi est ressenti »). Elle devient ainsi créatrice de sa vie, celle-ci étant à la fois propre à la personne, mais partagée avec l’environnement et avec les autres. Le but de la thérapie est que la personne devienne elle-même, en développant tout son potentiel créateur, ce qu’il exprime dans le terme « le Soi ». Il lui accorde surtout une fonction d’intégration et de signification, se vivant dans une dynamique d’adaptation constante, mais aussi en mobilisant tout le potentiel que porte la personne en elle. A notre connaissance, Perls a été le premier qui a utilisé le terme de croissance dans le processus psychothérapique, en insistant sur l’autonomie, la responsabilité et l’action libre.
Commentaire
On trouve chez Perls, une attention particulière au réel avec une analyse des processus conscients. Sa conception du Soi évoque le concept de l’être à PRH. Le soi a pour lui un rôle particulier permettant à la personne de se vivre en ordre et cherchant du sens dans l’action concrète, cependant, il ne le « localise » pas à un endroit. A PRH, l’être est identifié comme une instance et même « localisé » au tréfonds de la personne dans son « organisme psychique ». La prise de conscience des réalités qui animent chaque personne dans ses fondements est capitale dans le travail de croissance tel que proposé par PRH. Quand nous disons que l’être est localisé au tréfonds de la personne dans son organisme psychique, nous utilisons un langage imagé mais qui correspond à un ressenti corporel à la source du souffle. Il s’agit de la prise de conscience de réalités qui constituent le meilleur de soi, apportant du sens à l’existence et permettant à la personne de se sentir en accord avec elle-même. Le travail de croissance permet donc, de sortir des incohérences et du non-sens par la prise de conscience et la mise en œuvre de ce qui est essentiel pour chacun.
Alexander Lowen (7)
Alexander Lowen formé par Wilhelm Reich dans les années 1940 et qui a commencé à publier ses propres recherches dès les années 1950 explique d’abord, combien il avait été fondamental pour lui de se laisser aller au-delà de ce qu’il pouvait comprendre avec l’intellect, en lâchant prise pour ressentir aussi bien ses conflits inconscients que sa force de vie. Sa thérapie, la bioénergie vise à faire le lien entre les souvenirs conscients et l’émotion refoulée, pour ensuite traduire ces émotions devenues conscientes en paroles, dans un but de permettre à la personne d’être plus elle, en y déployant toute son énergie vitale. Ceci contribue à une augmentation du sentiment de connaissance de soi avec 3 notions : se connaître, s’exprimer soi-même et avoir la maîtrise de soi. Lowen insiste sur l’idée qu’il est capital dans le processus psychothérapique, de non seulement accumuler un savoir sur soi, mais d’entrer dans toute l’épaisseur du ressenti. En entrant dans une compréhension de l’intérieur, la personne peut modifier des comportements établis depuis longtemps. Lui aussi considère la thérapie comme un processus de croissance.
Commentaire
Comme dans la thérapie bioénergétique, PRH vise le changement dans le travail de guérison, par une mobilisation de l’inconscient. En dégageant ce qui a été refoulé dans le passé, la personne pourra visualiser et revivre une scène qui a représenté pour elle un contenu traumatique, elle intègre ainsi ce qui s’est passé autrefois, avec la personne en question, alors qu’elle n’en avait pas de souvenirs conscients. Elle peut maintenant regarder cette période de son passé à la lumière de son intelligence d’adulte, en ayant revécu ses émotions du moment où elle était enfant. Elle fait ainsi le lien entre son passé et son aujourd’hui. Des exemples de travail de guérison avec l’approche PRH sont décrits dans l’ouvrage : Pour que la vie reprenne ses droits (8).
RECHERCHES CONTEMPORAINES D’ANDRE ROCHAIS
Karlfried Graf Dürckheim (9)
Karlfried Graf Dürckheim, philosophe, psychologue et psychothérapeute allemand, qui a créé une clinique de psychosomatique à proximité du lac de Constance dès les années 1970 décrit le moi (cela correspond au moi-je à PRH) et l’être comme des centres différents avec pour chacun, un fonctionnement propre dans la personne, en insistant sur l’importance du discernement. Le moi peut gouverner l’être et les autres à partir de ses idées, sans se préoccuper de leurs besoins, ni aspirations, c’est de l’égocentrisme. Il peut aussi se mettre au service de l’être en cherchant à réaliser tout le positif dont la personne est capable à ce niveau. Se vivant ainsi, la personne devient engagée tout en demeurant humble. Elle reçoit une plénitude d’existence comme une grâce, ce qui devient le sens de sa vie.
Commentaire
A PRH, on ne reconnaît pas seulement deux instances mais cinq (l’être, le moi-je, la sensibilité, le corps et la conscience profonde). Alors la dynamique entre le moi-je et l’être est élargie à toutes les instances de la personne. En décrivant la conscience profonde, André Rochais, a dit qu’en ce lieu, la personne est en contact direct avec toutes les instances de la personne, incluant les réalités transcendantes. Le travail de discernement comporte la prise en main de soi-même en repérant les dysfonctionnements, pour se vivre en ordre en accord avec son être et à partir de la conscience profonde.
Eric Berne (10)
Le psychiatre américain Eric Berne a initié l’analyse transactionnelle dès les années 1970. Selon cette théorie, chaque personne a en elle 3 états du Moi : le parent, l’adulte et l’enfant. Berne s’intéresse aux transactions entre ces différents états du Moi dans les relations humaines ; par exemple, une personne peut s’adresser à une autre en exprimant ses besoins, ce qui correspond à l’état de l’enfant, alors que l’autre peut la juger en lui donnant des conseils, ce qui correspond à l’état du parent. Dans ce qu’il appelle l’état de l’enfant, on entend l’expression de besoins, frustrations et manques. Dans l’état du Moi de l’adulte, la personne prend sa vie en main, elle décide en adulte responsable. Concernant l’état du Moi du parent, la personne agit à partir de son image, de ses rigidités et de ses idées reçues, voulant réaliser ses ambitions qui peuvent être démesurées, tout comme voulant plaire aux autres d’abord.
Le but de la thérapie est que la personne devienne consciente des différents mouvements qui l’habitent, pour libérer l’adulte responsable et autonome. Une grande importance est accordée au fait d’être authentique.
Commentaire
L’analyse des transactions fait écho avec ce qui est appelé en PRH : d’où partent nos actes ordinaires ? C’est-à-dire, de quel lieu en notre organisme psychique prenons-nous la parole ou agissons-nous ?
Les 3 états du Moi de Berne en revanche ne correspondent pas aux instances de la personne du système explicatif PRH. Berne ne fait aucune référence à la réalité de l’être. Une convergence certaine est trouvée avec son insistance sur le fait d’être authentique, où on peut entendre la phrase d’André Rochais sur le réel : « Mon maître à penser, c’est le réel ».
Arthur Janov (11)
Arthur Janov, de formation psychanalytique, a développé depuis les années 1970 la thérapie du « cri primal ». Pour Janov, tout commence avec ce qu’il appelle « le traumatisme de la naissance » dont l’expérience douloureuse et même violente serait source de refoulement et créateur de symptômes névrotiques des plus variés. Sa thérapie est une approche de la sensation de ce que d’autres appellent le malaise existentiel, s’exprimant par de la fatigue, du fait de se sentir accablé, d’être triste, en insécurité, peureux, en souffrance, se sentant écrasé. Il ramène ces sensations actuelles à celles expérimentées réellement pendant le processus de la naissance. Dans un autre livre écrit 20 ans après, il nuance ces affirmations en élargissant l’expérience traumatique à d’autres faits vécus comme des traumatismes par les patients, mais se situant après la naissance dans la vie de l’enfant (12).
Janov peut être situé dans le courant des chercheurs qui visent à libérer les patients de leurs symptômes névrosés en les aidant à revivre des expériences du passé qui sont supposées avoir été refoulées et avoir ainsi créé des conflits inconscients. Dans la mesure où le conflit n’est pas résolu, le symptôme se perpétue dans une répétition. Dans la thérapie primale, la libération de l’expérience émotionnelle initiale est visée. Une levée du refoulement se produit, puis le thérapeute cherche à aider la personne à intégrer ce vécu brut dans son conscient, en mettant des mots sur l’expérience ancienne qu’il revit. Ceci est appelé « reconnecting ». Janov insiste qu’il ne s’agit pas d’une simple abréaction. Deux temps sont nécessaires, le fait de revivre le traumatisme de la naissance sur le plan émotionnel puis l’intégration intellectuelle de ce vécu dans la vie émotionnelle de l’aujourd’hui. Pour Janov, la vie concrète des personnes peut changer en positif comme une conséquence naturelle de sa thérapie, il s’attache essentiellement à travailler sur les éléments blessés des patients. Considérant que les traumatismes bloquent tout le positif, Janov donne cependant l’impression de réduire l’être humain à ses blessures, tout au moins concernant les personnes très blessées en leur existence, si on suit les exemples donnés dans ses livres.
Commentaire
Il est possible de se sentir rejoint par ces travaux, notamment en ce qui concerne l’approche du vécu et de la sensation. Le fait de revivre sa naissance ou un autre traumatisme survenu plus tard dans la vie peut correspondre à ce qui est appelé à PRH, une évacuation de souffrance. Les deux temps décrits sont également observés dans la méthode PRH où il importe de se mettre en face de la sensation jusqu’à revivre le passé, avec tout le bouleversement émotionnel que cela comporte, puis d’intégrer ces faits qui apparaissent à la conscience avec la lumière du travail d’intelligence dont l’adulte est capable.
Nous n’avons cependant pas trouvé de mention du positif de l’être humain dans les travaux de Janov.
Jean Garneau et Michelle Larivey (13 publié en 1983)
Jean Garneau et Michelle Larivey, ont développé une méthode au Québec, à la suite des travaux de Carl Rogers, appelée « L’auto-développement : psychothérapie dans la vie quotidienne ». On y affirme ici que le client dirige lui-même sa vie quotidienne, en repérant des occasions de croissance. Le thérapeute doit fournir au client les instruments nécessaires pour qu’il devienne l’initiateur et facilitateur de son propre cheminement.
Cette approche semble un précurseur des psychologies positives. Elle fait partie des méthodes qui visent à faciliter les ressources positives permettant aux personnes de vivre une vie avec du sens.
Commentaire
Plusieurs similitudes peuvent être relevées entre cette approche et PRH : repérage de la sensation, travail à partir des sensations, dégagement des découvertes, l’intuition profonde…
RECHERCHES RECENTES ET POSTERIEURES A ANDRE ROCHAIS
Boris Cyrulnik (14, 15 publiés en 1996 et 2001)
Boris Cyrulnik, psychiatre et ethnologue est souvent cité en France en raison de sa description de la capacité de certaines personnes à rebondir, appelée résilience, malgré des traumatismes qui auraient pu les figer dans une non-vie. Ce terme utilisé en physique pour désigner la résistance d’un corps solide à toutes sortes d’agressions, a été introduit dans la réflexion psychiatrique par l’américaine Emmy Werner. Les personnes s’appuient sur des ressources internes, comme un tempérament doux mais aussi des mécanismes de défense pour ne pas souffrir et surtout une aspiration forte à devenir soi en développant sa propre créativité. Puis, intuitivement, elles font appel à des ressources externes, comme certaines personnes qui ont eu des actions permettant la mise en œuvre de ces ressources, appelées : « tuteurs de résilience », dont l’action peut être fondamentale pour aider les autres à se sortir de leurs difficultés. La notion de traumatisme est nuancée. Il y a, certes, la réalité traumatique, mais la personne peut aggraver son problème en raison des représentations qu’elle s’en fait. Elle peut aussi choisir de vivre en s’appuyant sur sa capacité de résilience.
Commentaire
Selon le système explicatif PRH, les ressources profondes internes sont dans l’être, où est inscrit un dynamisme de croissance ; la personne n’a pas directement de pouvoir sur l’être mais sur les moyens mis en œuvre, autrement dit sur les choix à faire. Ceci concerne la capacité de discernement, si tel acte est bienfaisant ou non, et si telle personne constitue une relation vitalisante ou non. Concernant les tuteurs de résilience, on peut percevoir l’action positive du transfert sur le travail de croissance même dans une relation d’aide. Le mot « ressources internes » est utilisé par Cyrulnik comme dans le courant des psychologies positives (voir plus loin) dans un sens large, comportant à la fois des capacités positives et une habilité à se défendre pour se construire une carapace interne qui empêche un effondrement éventuel. L’usage de ce mot est beaucoup plus restrictif à PRH car il n’inclut pas le système de défense lui-même mais seule-ment les forces sous-jacentes.
Elisabeth Lukas (16 publié en 2000 en Allemagne)
Elisabeth Lukas, logothérapeute à la suite de Frankl (4) fait une critique des psychologies qui considèrent que nombre de difficultés de fonctionnement ont leur origine dans certains traumatismes vécus, ce qui comporte le piège de ruminer le traumatisme de manière passive (« l’idéologie de la victime »). Elle insiste sur la responsabilité des personnes à se positionner devant leur passé pour devenir acteurs de leurs vies. L’homme a la capacité de trouver un sens nouveau malgré certains événements même très difficiles, s’il le veut, en prenant appui dans une dimension spirituelle qui marque son existence depuis sa naissance. Cette dimension est vivante aussi en cas de maladie mentale, de handicap mental ou d’état démentiel ; elle est présente chez le malade alcoolique et le patient toxicomane. Pour les logothérapeutes, l’être humain possède une capacité « d’autotranscendance », c’est-à-dire, de transcender ses besoins immédiats en voyant plus loin. Explicitement, la question du sens de chaque élément de la vie et du sens de la vie est posée. Grâce à l’insistance sur le rôle de la conscience et la capacité d’autotranscendance, la logothérapie se distingue des psychologies humanistes dont le travail vise essentiellement l’accomplissement de soi. Selon Lukas, les logothérapeutes sont des « psychothérapeutes de la personne ».
Commentaire
A PRH, le rôle de la conscience profonde est fondamental dans le travail de croissance. La conscience profonde n’est pas seulement à l’écoute de « la personne en croissance » dont elle exprime la voix, mais aussi à l’écoute de son environnement et de tout ce qui peut la transcender en l’invitant à aller plus loin. La recherche PRH prend largement en compte la dimension d’ouverture à la dimension de transcendance dans l’être. Il existe des outils spécifiques pour l’apprentissage de la liberté intérieure et de comment trouver une manière de se vivre en ordre.
Keyes et Haidt (17)
Un nouveau courant, celui de la « psychologie positive » est né aux USA à la fin des années 1990. Keyes et Haidt ont coordonné un ouvrage expliquant les bases de cette psychologie qui peut être située dans le vaste courant des psychologies humanistes. Elle étudie en particulier : les émotions positives, les traits de personnalité positifs comme la force, des talents et des capacités (intelligence, athlétisme…) et les institutions positives comme la démocratie, des familles solides, la liberté de la presse… Les thérapeutes sont maintenant formés pour repérer chez les clients, leur force intérieure en cherchant à la renforcer, puis à les aider à construire leurs capacités personnelles.
Prenant appui en les réalités de résilience et de croissance, les auteurs expriment leur foi que la personne porte tout en elle pour se sortir de ses difficultés, pouvant même transformer un traumatisme en une ressource personnelle si elle réussit à prendre appui au meilleur d’elle : la personne ne s’enferme pas dans l’expérience du manque mais trouve des ressources personnelles qui lui permettent de grandir. L’intérêt de ce livre est dans l’analyse méthodique et minutieuse, avec des méthodes scientifiques de sélection, procédant à partir d’hypothèses qui seront vérifiées ou éliminées. De nombreux auteurs apportent la preuve que différents éléments positifs contribuent à un fonctionnement plus harmonieux de l’être humain.
Commentaire
A PRH, déjà depuis les années 1970, ce secteur de recherche concernant les réalités positives de la personne a été central, ce que nous avions rappelé au début de l’exposé concernant la question fondamentale d’André Rochais : « Où faut-il toucher une personne pour qu’une croissance se produise ? ». Le développement de la pédagogie spécifique de PRH avec son système explicatif de la personne en croissance et du schéma des instances de la personne sont situés dans la perspective du déploiement du dynamisme de croissance de la personne. La prise de conscience des sensations à contenu positif contribue à l’harmonisation du quotidien, donne confiance de l’intérieur et permet de construire sa personnalité sur des bases solides.
Martin Seligman (18 publié en 2002)
Martin Seligman, professeur de psychologie souligne la valeur des émotions positives sur la prévention d’états dépressifs et de prise de drogues. Il distingue 3 types d’émotions positives : concernant le passé (satisfaction, contentement, plénitude, fierté, sérénité), concernant le pré-sent (joie, extase, calme, ébullition, plaisir, « flow »), concernant le futur (optimisme, espoir, foi, confiance). Ces 3 types diffèrent dans la mesure où quelqu’un peut être satisfait concernant son passé, cependant découragé au présent et pessimiste à propos du futur.
Il est intéressant de lire la description du sentiment de « flow », emprunté à Mihaly Csikszentmihalyi (19 publié en 1997), dont la traduction littérale signifie « flot ». Csikszent-mihalyi relate que sa recherche avait été orientée par 2 questions, la première : « Qu’est-ce que la vie ? », puis la seconde : « Comment chacun peut-il obtenir une vie excellente et remplie ? » Il insiste sur la nécessité, que chacun donne une orientation personnelle à sa vie, car sinon, il sera influencé par ses instincts biologiques, la culture ou le contexte du milieu où il vit ou les autres plus particulièrement. Pour ce, le développement de sa liberté a un rôle fondamental. Ainsi chacun peut transformer un contexte de vie même difficile, s’il se vit à partir du meilleur de lui. L’expérience de flow fait partie des émotions positives, mais, selon les milliers de personnes interrogées, elle est distincte du ressenti du bonheur. Elle exprime le sentiment d’être en accord avec soi-même, en ressentant une grande capacité d’action.
Commentaire
La correspondance du concept de flow dans le système explicatif PRH serait la notion de dynamisme de croissance de l’être. Alors la personne se sent très en accord avec elle-même en développant sa créativité à partir de ses potentialités. C’est la détermination à progresser qui est vue à PRH comme une attitude de l’être, qui soutient le déploiement des forces de croissance dans la personne.
Ann Elisabeth Auhagen (20 publié en 2004)
Ann Elisabeth Auhagen, maître de conférences en psychologie explique les modes d’intervention de la psychologie positive. L’émergence du positif est recherchée chez les personnes, à savoir ce qui constitue leurs forces, talents, ressources. Ce but peut être atteint de différentes stratégies : par « augmentation », c’est-à-dire, facilitation d’aspects positifs et de qualités déjà existants ; par « création », à savoir, le développement d’aspects positifs et de qualités nouvelles ; par « diminution », c’est-à-dire la réduction de ce que l’on appelle le négatif ; par «empêchement », en essayant de ne pas laisser se développer des comportements nouveaux à effet négatif.
Commentaire
Les thèmes explicités abordent directement ce qui est contenu dans la notion d’identité dans « l’être » à PRH, associés à des méthodes d’intervention dans le travail sur soi pour développer un autre fonctionnement humain, basé sur le positif. La psychologie positive utilise des modes d’intervention psychothérapiques, avec une attention particulière sur l’identification des dysfonctionnements personnels pour ensuite aider les personnes dans leur rééducation, afin qu’elles prennent confiance en elles, ce qui concerne l’acquisition d’une nouvelle manière d’être et de nouveaux savoir-faire. Le but est que les personnes deviennent elles-mêmes, ce qui semble correspondre à ce qui est appelé « l’émergence de l’être dans la personne » en PRH. Cependant la notion d’être à PRH déborde l’identité et développe aussi la notion d’agir essentiel, de liens essentiels et d’ouverture à une transcendance. Le concept d’émergence de l’être y est fondamental aussi.
James Pennebaker
James Pennebaker a mis en œuvre une méthode d’écriture dans un but d’exploration de soi, dès les années 1980, afin de développer les pensées et les émotions les plus profondes, face à des événements qui ont eu une valeur traumatique. Les personnes sont ainsi aidées à se décharger des émotions négatives, pour éviter leur refoulement dans l’inconscient. Puis, le fait de raconter son histoire, ne serait-ce qu’à soi-même, permet de conclure cette histoire en y donnant du sens. Il a été constaté que les personnes qui ont suivi cette thérapeutique, amélioraient leur santé physique, immunitaire et psychologique et qu’ils avaient des relations interpersonnelles plus satisfaisantes. Les patients découvrent des contenus cachés, grâce au simple fait d’écrire, appelé « auto-révélation » (self disclosure) (21, 22 nous nous référons à des publications en 1997 et 2002).
Commentaire
Cette méthode comporte des similitudes avec le fait d’écrire son vécu, tel que pratiqué à PRH. L’analyse PRH est une auto-observation. André Rochais a développé avec une grande finesse une méthode d’analyse écrite du vécu personnel comme moyen privilégié de connaître son monde intérieur. La méthode d’écriture, utilisé dans la formation PRH est un des éléments clés de notre école de formation.
Hélène Roubeix (23 publié en 2000)
Hélène Roubeix, psychothérapeute française, formée en Programmation Neuro-Linguistique (PNL), a créé l’école de PNL humaniste. On y donne la priorité à la transformation personnelle de l’intervenant, quel que soit son champ professionnel. L’accent est mis sur le développement de son savoir être, ce qui lui permet d’utiliser ses moyens d’intervention de la manière la plus juste, dans le respect de la personne, tout en vivant une autorité juste face à elle. Dans le système explicatif apparaissent les notions de « Soi » (avec une connotation proche de l’être en PRH), puis du « Moi » (avec la connotation proche du moi-je en PRH). Une foi profonde en la vie est exprimée, dans la mesure où la personne peut toujours « se mettre à l’écoute de son Soi. Roubeix cite Milton Ericson, psychiatre et philosophe américain qui avait dit que « l’inconscient est un puits de ressources infini », ce qui change l’attitude du thérapeute qui peut s’appuyer en l’inconscient du patient qui est « son ami le plus sûr ».
Commentaire
Comme à PRH, la complémentarité de l’être et du moi-je sont vus, avec la chance pour le développement de l’être si le moi-je agit en serviteur de la croissance, mais aussi avec le risque que le moi-je agisse en dominant la personne et en suivant ses idées et ambitions, sans se mettre à l’écoute de l’être. Concernant l’affirmation que l’inconscient est un puits de ressources infini, on peut se rappeler qu’André Rochais avait dit dès les années 1980 que nous dormons sur des trésors que nous ignorons.
Loretta Cornéjo (24 publié en 2000)
Loretta Cornéjo, psychologue et psychothérapeute, exerçant à Madrid, insiste dans son livre : « Lettres à Pedro, guide pour un psychothérapeute débutant », sur l’attitude générale de l’amour dans la relation psychothérapique, qui inspire tout savoir technique.
Commentaire
A PRH, la relation professionnelle est aussi une relation humaine profonde et les accompagnateurs sont invités à développer six attitudes fondamentales dans leur relation à leurs clients (l’écoute en profondeur, non-jugement et bienveillance, foi en l’autre, respect de sa liberté, laisser naître sympathie et affection, authenticité.) Le client est considéré comme unique, portant tout en lui ce dont il a besoin pour se sortir de ses difficultés.
Daniel Goleman
Daniel Goleman, journaliste scientifique et psychologue a médiatisé le concept de « l’intelligence émotionnelle » (25). Les émotions seront comprises comme des guides dans la relation à soi comme aux autres, pouvant faire pencher une décision d’un côté plutôt que de l’autre. A leur sujet, la capacité de se connaître soi-même, la capacité de se gérer, la capacité de cerner le climat émotionnel chez les autres et la capacité à agir de manière juste dans la relation aux autres traduisent davantage une intelligence de la vie des émotions et sensations qu’une analyse rationnelle et pensée (qui serait évaluée par un Q.I, un quotient intellectuel). Les émotions sont dans leur essence des impulsions afin d’agir. Il est juste de dire que nous avons 2 esprits, le rationnel qui est commandé par le cortex cérébral, puis l’émotionnel qui est commandé par le système limbique. La capacité de discernement est ici importante, pour évaluer l’importance d’une émotion, pour en tenir compte dans la conduite de sa vie, sans se laisser dominer par la force de l’émotion.
Pour illustrer les « 2 esprits », on peut prendre l’exemple d’une envie folle de chocolat. Ceci est commandé par le système limbique. Si la personne se laisse aller à manger du chocolat sans limite, elle est sous la domination de ses instincts. Normalement, le cerveau rationnel se réveille face à une telle impulsion en disant soit qu’il est nécessaire de se limiter pour des raisons diététiques, soit de s’abstenir carrément.
Commentaire
Dans la formation PRH, l’analyse porte sur le ressenti, lequel est composé de sensations, d’émotions, d’impressions. Grâce à l’analyse d’elles-mêmes, les personnes acquièrent un moyen pour devenir solides, proches des unes et des autres et autonomes. La deuxième convergence est dans le discernement : grâce à l’intelligence de ses émotions, une personne peut discerner ce qui va dans le sens de sa croissance. Il s’agit ici, des deux clés de la formation PRH.
CONCLUSION
L’objectif de ce travail de recherche bibliographique a été de situer l’approche PRH dans le courant des sciences humaines, en faisant ressortir des convergences avec son système explicatif et sa psychopédagogie. PRH est une méthode originale qui accorde une importance particulière à la croissance du positif qui constitue la personne, ce qui lui permet de devenir elle-même. L’analyse des fonctionnements quotidiens et des expériences passées est un élément essentiel du travail personnel, dans la mesure où tout fonctionnement peut être amélioré et où certaines expériences passées constituent des entraves au déploiement de soi. Les outils d’auto-formation transmis seront l’analyse des sensations, appelée « analyse PRH » et une méthode de discernement en référence à la conscience profonde applicable dans le cours de la vie ordinaire.
La méthode s’est développée non pas en rupture d’avec la psychanalyse freudienne comme certaines méthodes des psychothérapies humanistes, mais à partir de l’intuition d’André Rochais, que toute personne peut développer le meilleur d’elle-même en prenant appui en son être.
Les psychothérapies humanistes visent le développement humain en soi, sans faire référence à une transcendance, ce qui est exprimé par Perls pour lequel le Soi est le créateur de la vie. En PRH on dirait, que la personne est ouverte à une dimension de transcendance au niveau de son être, ce qui a de l’impact sur sa croissance.
Des convergences entre la méthode PRH et les psychologies humanistes ont déjà été reconnues et expliquées dans le livre : « La personne et sa croissance » (26). Il nous semble important de souligner les convergences certaines avec les courants psychologiques ouverts de manière explicite à une transcendance personnelle, comme la logothérapie de Viktor Frankl et comme semble évoluer le nouveau courant de la psychologie positive. André Rochais lui-même avait reconnu cette convergence avec Frankl.
Il avait lui-même eu l’intuition que PRH était appelé à devenir une école de formation. Après 35 ans d’existence et un déploiement considérable des outils de formation, cette intuition s’avère juste. Toute personne désireuse de progresser de manière significative dans le déploiement de sa personnalité peut trouver à la fois des outils et des personnes disponibles pour l’accompagner.
Semur-en-Auxois, le 8 septembre 2006
REFERENCES
1) André Rochais : Introduction aux notes d’observations, PRH-International
2) Carl Rogers : Die Entwicklung der Persönlichkeit, 1997, Klett Cotta
(En français : Le développement de la personne, 1966, Inter Editions)
3) Edith Stein : Im verschlossenen Garten der Seele; Texte zum Nachdenken ausgewählt von E. Bejas; Herderbücherei, Freiburg 1987
4) Viktor Frankl : Der Wille zum Sinn; Verlag Hans Huber, Bern, 2005
5) Eugene T. Gendlin : Une théorie du changement de la personnalité, (3e édition, avril 1975) traduit par Fernand Roussel, Ph. D., CIM de «A theory of Personality Change», in P. Worchel et D.Byrne: Personality Change, New York: John Wiley and Sons, 1964
6) Frederick S. Perls ; Ralph F. Hefferline ; Paul Goodman : Gestalttherapie; Grundlagen; Klett-Cotta im Deutschen Taschenbuchverlag 6. Auflage 2004, München; Ge-stalt Therapy; Excitement and Growth in the Human Personnality; The Julian Press, New York 1951
7) Alexander Lowen : Bioenergetics; Penguin compass, New York, 1976
8) Pour que la vie reprenne ses droits : Ouvrage collectif réalisé par PRH-International, éditeur : Fondation André Rochais du Canada, PRH-International, Poitiers, 2002
9) Karlfried Graf Dürckheim : Durchbruch zum Wesen, 1975, Verlag Hans Huber, Bern
10) Eric Berne : Was sagen Sie, nachdem Sie “Guten Tag“ gesagt haben? Psychologie des menschlichen Verhaltens; Geist und Psyche, Fischer, Frankfurt 1983; What do you say af-ter you say hello? Grove Press, Inc., New York, 1972
11) Arthur Janov : Imprints. The lifelong effects of the birth experience; Coward-McCann, New York, 1983
12) Arthur Janov : The new primal scream. Abacus; London 1991
13) Jean Garneau et Michelle Larivey : L’auto développement : psychothérapie dans la vie quotidienne, CIM et Éditions de l’Homme, 1983
14) S.Vanistendael : Clés pour devenir : la résilience, Les Vendredis de Châteauvallon, nov. 1998 ; Les cahiers du BICE (bureau international catholique de l’enfance), Genève 1996, p. 9 ; cité in : Boris Cyrulnik : Un merveilleux malheur, Odile Jacob, 1999
15) Boris Cyrulnik : Les vilains petits canards ; Odile Jacob ; Paris, 2001
16) Elisabeth Lukas : La logothérapie : théorie et pratique ; Pierre Téqui Editeur, Paris, 2004
17) Corey L.M. Keyes, Jonathan Haidt : Flourishing, positive psychology and the life well lived; American Psychological Association; Washington, DC ; 2003
18) Seligman, Martin E.P. : Authentic happiness; Free Press, 2002, New York, NY
19) Csikszentmihalyi, Mihaly : Lebe gut! Wie Sie das Beste aus Ihrem Leben machen; DTV, München, 2001 (Finding flow. The psychology of engagement with everyday life. Harper Collins Publishers, Inc. New York, 1997)
20) Auhagen, Ann Elisabeth (Hrsg.) : Positive Psychologie, Anleitung zum «besseren» Leb-en; Beltz Verlag, Weinheim, Basel, 2004
21) Pennebaker, James W. : Opening up: the healing power of expressing emotions; The Guilford Press; New York NY, 1997
22) Niederhofer, Kate G., Pennebaker, James W. : Sharing one’s story: on the benefits of writing or talking about emotional experience. In: Snyder C.R., Shane J. Lopez (Eds) Handbook of Positive Psychology, New York, N Y; Oxford University Press, 2002
23) Hélène Roubeix : A la rencontre de soi ; se libérer des rapports de forces ; Editions Anne Carrière, Paris 2000
24) Loretta Cornejo : Cartas a Pedro; Guia para un psicoterapeuta que empieza; Desclée De Brouwer, Colección Crescimiento personal, Bilbao, 2000
25) Daniel Goleman : Emotional intelligence; Bantam Dell, New York, 1ère édition 1995 ; édition du 10ème anniversaire 2005
26) PRH-International : La personne et sa croissance ; Lexies, Toulouse, 1997